Claude Arnaud
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Posts by Claude Arnaud
« Qu’as-tu fait de tes frères? » en Italie/ « Che hai fatto dei tuoi fratelli? » in Italia
0*Le 18 janvier 2023 sort en Italie, dans l’excellente traduction de Daniela BARGIARELLI, Qu’as-tu fait de tes frères?, le premier volume de la trilogie autobiographique de Claude ARNAUD. Publié par les éditions Bompiani, sous la direction de Beatrice MASSINI, le livre inaugure une seconde vie dans un pays fortement marqué lui aussi par le tumulte des années 60-70. Pour découvrir la couverture au complet… Pour acquérir le livre (version papier)… Ou sous format E-Book.
*Tradotto da Daniela BARGIARELLI, Che hai fatto dei tuoi fratelli ?, il primo volumo dell’autobiografia di Claude ARNAUD, sara pubblicato da Bompiani il 18 gennario 2023. » Una testimonianza notevole dell’incredibile adolescenza di una generazione.” Le Nouvel Observateur.
« Inizio anni sessanta, periferia di Parigi. Un palazzone nuovo, il segno del mondo che cambia. Claude è un bambino curioso e timido che ama leggere di nascosto, a letto, la sera, così come fanno i suoi fratelli grandi, immersi in Chateaubriand e Tucidide. Il padre, che vorrebbe coglierli sul fatto, scivola sul pavimento lucido e si spacca il naso.È con una scena insieme buffa, drammaticae simbolica che si apre il romanzo-memoir di Claude ARNAUD. Scoprire la copertina…
Comprare il libro (carta)… (E-Book).
Rude Noël
0Nous entrons « insensiblement » dans une ère où le massacre d’innocents, ciblés pour leur appartenance à un peuple, une foi ou un mode de vie, pour leurs opinions, leur nationalité ou leur sexualité, devient presque routinier. Hier, en plein Paris, la minorité kurde, vivant pacifiquement autour du faubourg Saint-Denis au milieu d’autres minorités, dont de nombreux Turcs, a été prise pour cible – trois morts et autant de blessés graves, dont le chanteur Mir Perwer, visés par un retraité aux motivations clairement xénophobes « Je n’aime pas les Kurdes », a-t-il juste déclaré aux policier. Chaque jour, des civils sont abattus ou pendus en Iran pour avoir oser défier la dictature cléricale des mollahs. En Ukraine encore, les morts s’empilent, et tout laisse craindre une « éternisation » du conflit. Le New York Times vient de mettre en ligne un reportage documentant, avec un nombre accablant de preuves, les massacres effectuées par le 234° régiment de parachutistes russe à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, durant l’offensive du printemps, avant leur retraite précipitée (photo : la main d’Olga, tuée dans la rue Jablonska). S’appuyant sur des centaines de photos et de vidéos prises par des témoins cachés et les relevés d’appels passés par les soldats russes sur les portables de leurs victimes, cette enquête est un modèle de précision. Espérons qu’elle aidera à poursuivre, le jour où la dictature russe tombera, les responsables et les acteurs de cette boucherie, dont le lieutenant-colonel Artyom Gorodilov : tous ont été décorés par Poutine quelque semaines après les faits.
Ni Dieu, ni Cesar, ni tribun…
0Le combat frontal engagé depuis 15 ans par les nouveaux empereurs contre la si fragile liberté prend une tournure un peu moins défavorable. L’enlisement pathétique des troupes de Poutine en Ukraine, la révolte qui gronde dans les villes chinoises contre un Parti tyrannique, dont le Covid s’avère le meilleur allié pour saisir les citoyens chez eux et les trainer dans des centres d’isolement, la rage qui s’est emparé de milliers d’Iraniennes contre des mollahs capables de tuer pour un voile porté incorrectement – joie de voir les gifles faire voler par dizaines les turbans ! – le rapide déclin économique qui menace le trône du nouveau sultan ottoman sans oublier, toute proportion gardée, le relatif échec électoral de Trump, laissent entrevoir un retournement du vent qui soufflait en faveur de l’autocratie. Ces régimes qui se disent communistes, nationalistes, ou se réclament tout simplement de Dieu, mais qui se contentent de diviniser leur pouvoir et d’appeler leurs autres au sacrifice, découvrent soudain qu’ils pourraient ne pas être éternels.
Poutine, qui qualifiait déjà de « blasphème » le refus de l’Angleterre de l’inviter aux obsèques de la reine Elisabeth II, en est à s’assimiler au Créateur devant les supposées mères de soldats russes (« Chaque année 30.000 de nos enfants meurent d’alcoolisme ou d’accidents de la route, mieux vaut qu’ils meurent en héros, leur vie aura eu un sens, comment savoir de toutes façons comment l’on finira, c’est Dieu qui décide « …) Comme les mafieux de Sicile sont les premiers à financer les processions religieuses en faveur de San Gennaro, il est le premier à invoquer le Dieu d’un des clergés orthodoxes les plus corrompus du monde. Xi Jiping aura combattu à l’inverse la corruption qui gangrenait son parti que pour mieux museler un milliard cinq cents millions de Chinois et les réduire à l’état de figurants de sa grandeur.
Partout, derrière le masque de la Foi et du Patriotisme, pointe le visage affreux du Pouvoir pour le pouvoir et de son ressort profond, le nihilisme de cléricaux et d’apparatchiks rétrogrades, hostiles à la liberté, à l’initiative individuelle et au plaisir des simples citoyens. Que ces théocrates se sacrifient à leur tour, et le plus vite possible, c’est tout ce qu’on leur demande.
Le 22 décembre, avec Fabrice LUCHINI
0Le jeudi 22 décembre 2022 à 21 heures, Claude ARNAUD a dialogué avec Fabrice LUCHINI après sa lecture de quelques grands textes de NIETZSCHE, au théâtre de l’Atelier, 1 place Charles-Dullin, Paris 75018 – une bonne façon de fêter un NOEL laïc.
Cette soirée était la cinquième d’une série de rencontres ponctuant ces lectures – d’autres suivront en janvier, en compagnie d’Adèle van Reeth, d’Alain Finkelkraut et de Julia de Funès. « Est-ce que les textes d’un philosophe peuvent passer à l’oral ?, se demande Fabrice LUCHINI. En particulier Friedrich NIETZSCHE qui est pour moi le philosophe le plus littéraire de tous ? J’ai fait plusieurs tentatives devant le public, en associant NIETZSCHE à Blaise PASCAL et Charles BAUDELAIRE. Ces tentatives m’ont donné l’idée de renouveler cette lecture pour quelques dates au Théâtre de l’Atelier en 2022. Cinq philosophes et essayistes ont accepté de se prêter à cet exercice, chacun avec un regard différent. »
Les finalistes du prix SEVIGNE 2022 sont…
0Le Prix SEVIGNE, qui récompense chaque année le travail d’établissement d’une correspondance publiée, sera décerné le 12 décembre et aura a choisir parmi les 4 finalistes suivants:
François Truffaut, Correspondance avec des écrivains 1948 – 1984, appareil critique par Bernard Bastide (Gallimard). Pour en voir une présentation…
Anton Tchekhov, Lydia Mizinova, Correspondance avec la Mouette, traduction et appareil critique par Nicolas Struve (Arléa). Pour en voir une présentation…
Paul Morand, Jacques Chardonne, Correspondance, tome III, 1964-1968, appareil critique par Philippe Delpuech, Bertrand Lacarelle, Laurence Brisset (Gallimard). Pour en voir une présentation…
Irène Némirovsky, Lettres d’une vie, appareil critique par Olivier Philipponnat (Denoël). Pour en voir une présentation…
Doté de 1500 € par la Fondation d’entreprise La Poste, Hermès remettant au lauréat son fameux agenda avec une couverture en cuir, le Prix Sévigné est soutenu par le Festival de la Correspondance de GRIGNAN : le lauréat participe à un cycle de conférences et certaines correspondances font l’objet de spectacles.
Le jury : Jean Bonna, de l’Institut, Président d’Honneur ; Claude Arnaud ; Jean-Pierre de Beaumarchais ; Manuel Carcassone ; Jean-Paul Clément ; Charles Dantzig ; Anne de Lacretelle, Présidente ; Marc Lambron, de l’Académie française ; Gilbert Moreau ; Christophe One-dit-Biot ; Daniel Rondeau, de l’Académie française.
Le prix DECEMBRE 2022 attribué à Lola LAFON
0Le mercredi 26 octobre 2022, le jury du prix Décembre a attribué son prix à Lola LAFON pour son récit, Quand tu écouteras cette chanson, publié chez Stock, lors d’une soirée à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint-laurent à Paris. Abondée par la Fondation, la dotation – 15 000€ – est la plus importante de la saison littéraire, et c’était le premier grand prix de cette rentrée 2022 à être décerné. Il s’agit du 7ème roman de Lola LAFON romancière née à Paris qui a passé une nuit dans la Maison Anne Frank à Amsterdam et qui, en retraçant l’itinéraire de l’adolescente qui vécut cachée dans un appartement fantôme durant l’Occupation allemande, en tenant avec brio et malice son journal, explore un souvenir poignant de sa propre jeunesse.
Le premier roman de Quentin DURAND, L’Inclinaison, chez Gallimard, a également recueilli 4 voix. Pour en savoir plus… Pour lire la réaction de Bibliobs… (ph: Aude Boyer)(Le jury: Christophe HONORE, Laure ADLER, Charles DANTZIG, Oriane JEANCOURT-GALIGNANI, Claude ARNAUD, Arnaud VIVIANT, Chloé DELAUME, Maxime CATROUX, Patricia MARTIN
Sur le PROUST OCEAN de DANTZIG
0Ce jeudi 20 octobre 2022, dans son numéro 2620, LE POINT a publié, sous le titre Proust en poulpe, un article de Claude ARNAUD sur l’essai que Charles DANTZIG vient de publier à l’occasion du 100ème anniversaire de la mort de l’auteur de La Recherche. Pour découvrir cet article…
La 3ème sélection du prix DECEMBRE
0Ce jeudi 20 octobre 2022, le jury du prix Décembre, réuni au café Le ROUQUET à Paris, a fait sa troisième sélection parmi les romans de la rentrée. Les finalistes sont :
Corentin DURAND avec L’INCLINAISON (Gallimard)
Brigitte GIRAUD avec VIVRE VITE (Flammarion)
Lola LAFON avec QUAND TU ECOUTERAS CETTE CHANSON (Stock)
Présidé par Chloé DELEAUME et constitué de Laure ADLER, Claude ARNAUD, Maxime CATROUX, Charles DANTZIG, Christophe HONORE, Oriane JEANCOURT-GALIGNIANI, Patricia MARTIN, Amélie NOTHOMB, le jury décernera le prix DECEMBRE 2022 le 26 octobre au siège de la Fondation BERGE-SAINT-LAURENT.
HAPPY 70, mister President!
0Ce samedi 8 octobre 2022, une explosion malencontreuse à ravagé à l’aube le pont que le président POUTINE avait fait construire en grande pompe, entre la Russie et la péninsule de KERTSH, pour relier la Crimée tout juste conquise à la Fédération de RUSSIE. Oleksi DANILOV, le secrétaire du Conseil national de Sécurité ukrainien, a mis en ligne, sur son compte TWITTER, un montage délicieux célèbrant à la fois cet exploit et le 70ème anniversaire du Voyou qui pensait dépecer l’UKRAINE comme ses oligarques et lui-même ont volé l’aluminum, le gaz, le pétrole, and so on de leur pays… corrompant jusqu’au coeur de l’armée russe. HAPPY 70, Mister PUTIN! (Le montage est en bas de la page)
Du mensonge, du dopage et du botox…
0Les deux discours que l‘autocrate russe a tenu hier, 31 septembre, devant les représentants de l’élite
du régime au Kremlin puis sur la place Rouge, pour célébrer le « rattachement » à la Russie des quatre provinces ukrainiennes (partiellement) conquises par la force en violation des règles internationales, marque l’apothéose d’une stratégie reposant sur la surexploitation d’un nationalisme vengeur. En parlant du génocide que l’Etat ukrainien « nazi » aurait mené dans ces quatre oblats contre ses sujets russophones, puis de la volonté supposée de l' »Occident collectif » de réduire le peuple russe en esclavage pour mieux piller ses ressources et démanteler sa Fédération, il le gave de bobards destinés à exalter son nationalisme. Agissant avec lui comme avec ses sportifs, il le dope pour obtenir des résultats comparables à ceux des Jeux Olympiques de Sotchi, largement acquis à coup de produits illicites (43 médaillés disqualifiés). A l’enthousiasme patriotique qui salua le déclenchement de la guerre-éclair censé faire revenir Kiev dans la corbeille de son vieux mari russe (Tu vas passé un mauvais quart d’heure, ma belle, avait-il prévenu peu de jour avant l’invasion), succède ce qui ressemble par endroits à une débandade. Alors que la mobilisation partielle décrétée il y a dix jours devait assurer 300.000 soldats supplémentaires aux troupes du Kremlin, c’est à peu près le même nombre de Russes, souvent qualifiés, qui ont fui la conscription en franchissant les frontières, selon le FSB lui-même, et qui s’ajoutent aux 200.000 partis dès les premiers jours de l’offensive, en mars. Ce nationalisme opérant uniquement en cas de victoire trahit donc bien son statut de produit dopant, une hypothèse que confirme le visage de l’autocrate lors de son discours concert sur la place Rouge, brutalement ravivé par ses victoires auto-déclarées et rajeuni, tel celui de Madonna, par ce qui ressemble bien à une nouvelle injection de botox. Du Novitchok pour éliminer ses opposants, des hormones de croissance pour faire gagner ses champions, du botox pour garantir le caractère « éternel » du retour dans le lit conjugal russe de la « fiancée » ukrainienne violée, Poutine est bien le chef de l’ex-cabinet des poisons soviétiques revisité.
Les résultats dans le monde réel sont moins grisants. Le ministère de la défense russe vient d’annoncer que les troupes alliées avaient été retirées de Lyman vers des lignes plus favorables, charmant euphémisme qui pourrait traduire encore l’absorption de substances. Tout comme certains officiels russes sportifs n’hésitaient pas à se faire payer jusqu’à 500.000 euros pour épargner à leurs sportifs les tests anti-dopages, il est probable que les officiels de l’armée ont déjà commencé à recevoir les « oboles » des fils de la Nomeklatura décidés à laisser aux Bouriates, aux Daghestanais et autres Tchernïe (les Noirs, c’est-dire les Caucasiens) le soin de bourrer les canons de Poutine. (A voir sur Tweeter, la chute de Lyman)
De fausse victoires en vraies déroutes, Poutine n’a plus comme ressource que de dénoncer à son peuple le satanisme supposé de l’Occident, pour mieux l’enserrer entre le sabre de son armée et le goupillon de son clergé, aussi corrompus l’un que l’autre… Cap au pire, aurait dit Beckett.
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