Claude Arnaud
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Posts by Claude Arnaud
HOMMAGE A JACK-ALAIN LEGER
0Ce 17 Juillet 2013, JACK-ALAIN LEGER s’est donné la mort, après plusieurs tentatives manquées, en sautant du 8° étage de son immeuble parisien. Maniaco-dépressif, il peinait depuis des années à achever un livre, et n’avait plus que des rapports compliqués, sinon impossibles, avec le monde extérieur, le milieu littéraire et, parfois, ses meilleurs soutiens eux-mêmes. C’est un véritable écrivain qui vient de mourir, fait pour produire des livres bien plus grands que lui-même, portés par une énergie démiurgique et une sincérité terrible, dévastatrice et allègre. Un styliste qui possédait sa langue et en faisait valoir chaque nuance, de l’exquis au brutal et de l’ordurier au lyrique, mais aussi, c’est plus rare ici, un authentique romancier apte à jouer des vertiges cumulés du vrai et du faux. S’il ne fallait désigner que trois titres, parmi l’oeuvre qu’il laisse, ce seraient : Autoportrait au loup (Flammarion, 1982), Jacob Jacobi (Julliard, 1993) et Ali le magnifique (sous le pseudonyme de Paul Smaïl, Dénoël 2001, J’ai Lu 2003). Ils donnent tous trois une idée physique de l’énergie colossale qui émane d’une oeuvre menée avec une superbe qu’on pourrait aussi bien qualifier de seigneuriale, de subversive ou de suicidaire, chaque phrase ou presque dansant la gigue.
Pour lire l’article, jamais publié, que Claude ARNAUD consacra à Ali le Magnifique, alors encore attribué à Paul Smaïl… (photo: dr)
AU FESTIVAL DE LA CORRESPONDANCE DE GRIGNAN…
0Le vendredi 5 juillet 2013, CLAUDE ARNAUD est intervenu au festival de la Correspondance de GRIGNAN, dans la Drôme, sous le feu des questions de Karine PAPILLAUD, afin d’évoquer l’édition de la correspondance de François MAURIAC établie par sa belle-fille Caroline, publiée dans la collection BOUQUINS, aux éditions Robert Laffont, correspondance qui a reçu cette même année le prix SEVIGNE, dont Claude ARNAUD est l’un des jurés.
SUR BARBEY d’AUREVILLY…
0Le Point, dans son numéro daté du 6 juin 2013, a publié un article de CLAUDE ARNAUD sur la réédition, dans la collection
Quarto, chez Gallimard, de certains des meilleurs romans de Jules BARBEY d’AUREVILLY, dont La Vieille Maîtresse, bijou vénéneux qu’adapta au cinéma Catherine BREILHAT: « Pour qui connaît encore son nom, Barbey d’Aurevilly (1808-1889) évoque un dandy moustachu et bagué qui célébra le trône et l’autel avec un sens aigu de la provocation. L’image n’est pas sans fondement, ni ridicule – Barbey a des airs de Dali du XIX°. Mais l’écrivain a bien plus d’envergure et de santé que sa caricature, la réédition de ses romans le montre. Plus de poses ici, mais une débauche de vie… »
Pour lire cet article en ligne…
Ou dans sa version papier
SUR HOLLYWOOD BABYLONE..
0Dans Le Point n°2121, daté du 7 Mai 2013, un article de Claude ARNAUD sur la réédition, en poche Souple aux éditions Tristram, de Hollywood Babylone, le livre légendaire de Kenneth ANGER sur l’âge d’or, de sang et de sperme de Los Angeles : viols, chantages, adultères, la boue brille sous la plume du cinéaste-voyeur, dont COCTEAU fit découvrir l’extraordinaire moyen-métrage expérimental, Fireworks, au festival du film maudit de Biarritz en 1949: « Un demi-siècle durant, Hollywood fut la machine à rêves et à terreurs d’une Amérique encore puritaine. Le moindre écart de ses vedettes alimentait les ragots des redoutables commères qu’étaient Hedda Hopper, Louella Parsons et Elsa Maxwell. Mi-voyeur mi-mormon, le pays des reds necks braquait sa loupe morale sur ce foyer de stupre ; les ligues de vertus appelaient à boycotter les films des « pécheurs », policiers et magistrats, détectives et gangsters les faisaient chanter. Des centaines de carrières s’en virent fragilisées, Chaplin lui-même fut accusé de pédophilie et de bolchévisme ; le Moloch était insatiable… » POUR LIRE CET ARTICLE IN EXTENSO…
CLAUDE ARNAUD RECOMMANDE…
0CLAUDE ARNAUD recommande les remarquables critiques, qu’elles concernent le rock (Brian WILSON et les Beach Boys, U2, Joy Division) ou la littérature ( CHATEAUBRIAND, Julien GREEN) que Michka ASSAYAS publia dans les années 80, 90 puis 2000 dans Les Inrocks Libération et Vsd, aujourd’hui réunis dans un volume, In a Lonely place par les éditions Le Mot et le Reste. L’auteur de l’indépassé Dictionnaire du rock ( Bouquins) y rejoint le romancier d’Exhibition (2004, Folio) pour décrire, avec autant d’acuité que de drôlerie, la scène culturelle de cette double décennie, la disparition de l’underground et l’invasion de la marchandise sonore et imprimée.
A PROPOS DE L’ECRITURE DE SOI…
0Le 29 mars 2013 est sorti le numéro 530 du Magazine LIttéraire consacré à « L’Ecriture de soi » auquel Claude ARNAUD a collaboré avec un texte intitulé « Des Hétéroportraits » commençant ainsi: » J’ai longtemps vu dans le fait d’écrire sur soi un manque d’imagination, et dans le recours systématique au « je » un acte réflexe propre à l’essor de l’individualisme de masse. Je préférais démonter et rebâtir des personnalités aussi complexes que Cocteau et Chamfort, me demander Qui dit je en nous ? en analysant les ressorts existentiels d’imposteurs, d’espions ou d’autotransformateurs. Déjà anxieux de traduire mes expériences vitales contradictoires en un ensemble narratif cohérent, je préférais emprunter des masques fictifs. C’est en voyant le temps de ma jeunesse devenir une référence « historique » intimidante que j’ai eu envie d’aborder plus directement le sujet. Je devinais qu’en restituant ces années 70, je trouverai des clefs pour me comprendre, tout en aidant mes cadets à s’y retrouver dans une période que leurs parents eux-mêmes mythifient volontiers… » Pour lire cet article: page 1 page 2.
CLAUDE ARNAUD RECOMMANDE…
2CLAUDE ARNAUD recommande la lecture de:
« Un renoncement », par René de CECCATY ( Flammarion), obsédante enquête biographique sur l’étrange (anti)existence de Greta GARBO, après le tournage de ses derniers films, le « trou noir » où elle s’est enfouie, quarante ans durant.
« Mes scènes primitives », de Noël HERPE, aux éditions l’Arbalète/Gallimard, suite de son « Journal en ruine » publié voici deux ans – remarquables exercices d’aveux littéraires, émouvants et auto-ironiques. CF. l’article publié par Claude Arnaud dans Le Point, in son numéro 2111, daté du 28 février 2013: « Le héros de ce livre n’a pas d’orientation érotique claire. Il est attiré par les femmes maternelles, mais ne les désire pas. Il aime revêtir les justaucorps noirs de sa mère, tôt partie avec un homme, mais il ne sait que faire alors de lui-même. Ignorant tout des plaisirs qu’implore en secret son corps, il se débat dans son être comme le bombyx dans son cocon. Le sexe terrorise cet éternel garçon ; tout contact corporel pourrait le réduire en poussière. » POUR LIRE CET ARTICLE IN EXTENSO…
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