Evénements

Le prix DECEMBRE 2022 attribué à Lola LAFON

0

Le mercredi 26 octobre 2022, le jury du prix Décembre a attribué son prix à Lola LAFON pour son récit, Quand tu écouteras cette chanson, publié chez Stock, lors d’une soirée à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint-laurent à Paris. Abondée par la Fondation, la dotation – 15 000€ – est la plus importante de la saison littéraire, et c’était le premier grand prix de cette rentrée  2022 à être décerné. Il s’agit du 7ème roman de Lola LAFON romancière née à Paris qui a passé une nuit dans la Maison Anne Frank à Amsterdam et qui, en retraçant l’itinéraire de l’adolescente  qui vécut cachée dans un appartement fantôme durant l’Occupation allemande, en tenant avec brio et malice son journal, explore un souvenir poignant de sa propre jeunesse.

Le premier roman de Quentin DURAND, L’Inclinaison, chez Gallimard, a également recueilli 4 voix. Pour en savoir plus…   Pour lire la réaction de Bibliobs…                                                      (ph: Aude Boyer)(Le jury: Christophe HONORE, Laure ADLER, Charles DANTZIG, Oriane JEANCOURT-GALIGNANI, Claude ARNAUD, Arnaud VIVIANT, Chloé DELAUME, Maxime CATROUX, Patricia MARTIN

La 3ème sélection du prix DECEMBRE

0

Ce jeudi 20 octobre 2022, le jury du prix Décembre, réuni au café Le ROUQUET à Paris, a fait sa troisième sélection parmi les romans de la rentrée. Les finalistes sont :

Corentin DURAND avec  L’INCLINAISON (Gallimard)

Brigitte GIRAUD avec VIVRE VITE (Flammarion)

Lola LAFON avec QUAND TU ECOUTERAS CETTE CHANSON (Stock)

Présidé par Chloé DELEAUME et constitué de Laure ADLER, Claude ARNAUD, Maxime CATROUX, Charles DANTZIG, Christophe HONORE, Oriane JEANCOURT-GALIGNIANI, Patricia MARTIN, Amélie NOTHOMB, le jury décernera le prix DECEMBRE 2022 le 26 octobre au siège de la Fondation BERGE-SAINT-LAURENT.

HAPPY 70, mister President!

0

Ce samedi 8 octobre 2022, une explosion malencontreuse à ravagé à l’aube le pont que le président POUTINE avait fait construire en grande pompe, entre la Russie et la péninsule de KERTSH, pour relier la Crimée tout juste conquise à la Fédération de RUSSIE. Oleksi DANILOV, le secrétaire du Conseil national de Sécurité ukrainien, a mis en ligne, sur son compte TWITTER, un montage délicieux célèbrant à la fois cet exploit et le 70ème anniversaire du Voyou qui pensait dépecer l’UKRAINE comme ses oligarques et lui-même ont volé l’aluminum, le gaz, le pétrole, and so on de leur pays… corrompant jusqu’au coeur de l’armée russe. HAPPY 70, Mister PUTIN! (Le montage est en bas de la page)

Du mensonge, du dopage et du botox…

0

Les deux discours que l‘autocrate russe a tenu hier, 31 septembre, devant les représentants de l’élite

 (Ph: Alexander NEMENOV / AFP)

du régime au Kremlin puis sur la place Rouge, pour célébrer le « rattachement » à la Russie des quatre provinces ukrainiennes (partiellement) conquises par la force en violation des règles internationales, marque l’apothéose d’une stratégie reposant sur la surexploitation d’un nationalisme vengeur. En parlant du génocide que l’Etat ukrainien « nazi » aurait mené dans ces quatre oblats contre ses sujets russophones, puis de la volonté supposée de l' »Occident collectif » de réduire le peuple russe en esclavage pour mieux piller ses ressources et démanteler sa Fédération, il le gave de  bobards destinés à exalter son nationalisme. Agissant avec lui comme avec ses sportifs, il le dope pour obtenir des résultats comparables à ceux des Jeux Olympiques de Sotchi, largement acquis à coup de produits illicites (43 médaillés disqualifiés). A l’enthousiasme patriotique qui  salua le déclenchement de la guerre-éclair censé faire revenir Kiev dans la corbeille de son vieux mari russe (Tu vas passé un mauvais quart d’heure, ma belle, avait-il prévenu  peu de jour avant l’invasion), succède ce qui ressemble par endroits à une débandade. Alors que la mobilisation partielle décrétée il y a dix jours devait assurer 300.000 soldats supplémentaires aux troupes du Kremlin, c’est à peu près le même nombre de Russes, souvent qualifiés, qui ont fui la conscription en franchissant les frontières, selon le FSB lui-même, et qui s’ajoutent aux 200.000 partis dès les premiers jours de l’offensive, en mars. Ce nationalisme opérant uniquement en cas de victoire trahit donc bien son statut de produit dopant, une hypothèse que confirme le visage de l’autocrate lors de son discours concert sur la place Rouge, brutalement ravivé par ses victoires auto-déclarées et rajeuni, tel celui de Madonna, par ce qui ressemble bien à une nouvelle injection de botox. Du Novitchok pour éliminer ses opposants, des hormones de croissance pour faire gagner ses champions, du botox pour garantir le caractère « éternel » du retour dans le lit conjugal russe de la « fiancée » ukrainienne violée, Poutine est bien le chef de l’ex-cabinet des poisons soviétiques revisité.

Les résultats dans le monde réel sont moins grisants. Le ministère de la défense russe vient d’annoncer que les troupes alliées avaient été retirées de Lyman vers des lignes plus favorables,  charmant euphémisme qui pourrait traduire encore l’absorption de substances. Tout comme certains officiels russes sportifs n’hésitaient pas à se faire payer jusqu’à 500.000 euros pour épargner à leurs sportifs les tests anti-dopages, il est probable que les officiels de l’armée ont déjà commencé à recevoir les « oboles » des fils de la Nomeklatura décidés à laisser aux Bouriates, aux Daghestanais et autres Tchernïe (les Noirs, c’est-dire les Caucasiens) le soin de bourrer les canons de Poutine. (A voir sur Tweeter, la chute de Lyman)

De fausse victoires en vraies déroutes, Poutine n’a plus comme ressource que de dénoncer à son peuple le satanisme supposé de l’Occident, pour mieux l’enserrer entre le sabre de son armée et le goupillon de son clergé, aussi corrompus l’un que l’autreCap au pire, aurait dit Beckett.

La seconde sélection du Prix DECEMBRE

0

Présidé par Chloé DELEAUME et constitué de Laure ADLER, Claude ARNAUD, Maxime CATROUX, Charles DANTZIG, Christophe HONORE, Oriane JEANCOURT-GALIGNIANI, Patricia MARTIN, Amélie NOTHOMB et Arnaud VIVIANT, le jury du prix DECEMBRE s’est réuni ce 30 septembre 2022 au café Le  Rouquet à Paris et a publié sa seconde sélection :

*Brigitte GIRAUD Vivre vite (Editions Flammarion)

*Catherine MILLET Commencements (Editions Flammarion)

*Lola LAFON Quand tu écouteras cette chanson (Editions Stock)

*Emma BECKER L’Inconduite (Editions Albin Michel)

*Corentin DURAND L’Inclinaison (Editions Gallimard)                                            (le café le Rouquet)

Lire l’annonce dans Livre Hebdo...

La prochaine sélection sera publiée le 20 octobre et le Prix sera remis le 26 octobre à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.

Voici un siècle que PROUST a posé la plume…

0

Pour le centenaire de la mort de PROUST,  Luc FRAISSE, le directeur de la Revue d’Etudes proustiennes et les Editions Classiques GARNIER ont soumis une vingtaine d’écrivains à une questionnaire fouillé. Comment ont-ils découvert La Recherche, quelle influence a-t-Elle exercée sur eux, en quoi le temps a-t-il modifié leur lecture? Ce sont d’innombrables pistes qu’ouvrent ces interrogations, auxquelles Claude ARNAUD a répondu de façon concise.

(Proust à 15 ans par Nadar)

Pour découvrir le sommaire de ce recueil, à paraître ce 14 septembre

Pour commander cet ouvrage

Pour lire l’entame de ce questionnaire Proust

« Commencements », par Catherine MILLET

0

Ce jeudi 8 septembre 2022, LE POINT, dans son numéro 2613, a publié un article de Claude ARNAUD sur Commencements, la remarquable autobiographie de Catherine MILLET, publiée aux éditions Flammarion, un livre en lice pour le prix Décembre 2022 après l’avoir été pour le prix Le Monde.

Pour découvrir l’amorce de cet article

Pour le lire in extenso…

Pourquoi Dieu n’est qu’un faux-nez dans l’assassinat manqué de Salman RUSHDIE

0

Le partisan zélé du régime clérical iranien qui a tenté d’assassiner Salman RUSHDIE, alors qu’il

Hadi Matar, 24 ans, l’auteur présumé de l’attaque au couteau contre Salman RUSHDIE. (AP Photo/Gene J. Puskar)

participait à une rencontre dans l’Etat de New York, ce 12 août 2022, en est une nouvelle preuve : la religion n’est qu’un prétexte dans l’affaire  des Versets sataniques (1989), le roman qui a valu à l’écrivain d’origine indienne de vivre plus de dix ans durant sous haute protection policière, en changeant sans cesse de domicile. La copieuse récompense promise alors par l’ayatollah Khomeiny à  qui attenterait à sa vie ou à celle de ses éditeurs, portée en 2012 à 3,3 millions de dollars, n’était  pas destinée à contrer le « propos » d’un roman évoquant l’existence des versets que le Diable aurait soufflé au Prophète dans un moment de faiblesse, par ailleurs largement attesté, mais à imposer l’Iran, au sortir de l’épuisante guerre que l’Irak de Saddam Hussein lui avait imposée, comme le leader spirituel du monde musulman – une opération qui atteignit son but, jusqu’au réveil islamiste d’une partie de l’Islam sunnite. De même aujourd’hui, ce n’est pas le contenu du roman de Rushdie qui est visé  – l’assassin a reconnu n’en avoir lu que quelques pages et son geste, à rebours de ses intentions, en a relancé spectaculairement les ventes –, mais bien l’accord sur le nucléaire iranien que Téhéran et les USA pourraient à nouveau signer, au

L’ayatollah Khomeini (Guetty image).

grand dam des ultras du régime bigot chiite, qui multiplient dès lors les menaces physiques contre des personnalités politiques vivant sur le sol américain. Dieu, dont le seul génie attesté aura toujours été de ne jamais rien dire et de ne surtout pas se manifester, n’est à nouveau qu’un faux-nez, un Pinocchio barbu que des ventriloques de tout bord s’appliquent depuis toujours à faire parler, pour notre malheur.  Ayant montré son humour à peine avait-il recouvré ses esprits, RUSHDIE a quelque chose à dire, lui : son relativisme ironique semble plus vivable que les  certitudes des faux prophètes au regard de tueur.

A Pristina, au Kosovo…

0

Le 7 juin 2022 à midi, Claude ARNAUD a inauguré à PRISTINA, capitale du KOSOVO, la 22° foire du livre. Il a présenté le lendemain  l’édition albanaise du Mal des ruines, son récit consacré à la CORSE, sous le titre « Dhembja e Rrënojave »,  publié par les éditions BUZUKU dans une traduction de Mehdi HALIMI. Il a reçu le prix du meilleur écrivain étranger de cette 22ème foire. Pour découvrir le catalogue francophone de la maison BUZUKU

En attendant le 24 avril / Looking forward to april 24…

0

Avec ses mensonges et ses impasses, la sale guerre engagée par Vladimir POUTINE en Ukraine est un cas d’école éclairant les ressorts du national-populisme. Après avoir flatté son peuple en lui rappelant sa grandeur et l’étendue passée de son empire, un autocrate veut atteindre des sommets de popularité en engageant une nouvelle guerre afin d' »offrir » à ce même peuple une nouvelle victoire. Ce narcissisme en miroir – « Tu m’aimes parce que je suis fort, je t’aime parce que tu es grand« , – fonctionne généralement bien, jusqu’aux premières défaites annonciatrices de l’effondrement. Qu’importe que Grozny ait été rasée durant la seconde guerre de Tchétchénie, la Géorgie amputée, Alep martyrisée lors de la guerre civile syrienne,  le nouveau tsar arrache avec les dents des territoires perdus de l’ex-Empire tsariste ou soviétique pour les déposer aux pieds de son peuple. Ce contrat obscène est assuré d’un succès certain, en Histoire : sans comparer l’incomparable, c’est Napoléon « offrant » au peuple français un tiers de l’Europe,  plus que Louis XIV et Charlemagne réunis, en mettant sur le trône ses frères et soeurs; c’est Mussolini « rendant » aux Italiens la Libye et la Tunisie que contrôlait l’Empire romain, avant une partie de la Somalie, l’Ethiopie et l’Erythrée; c’est Hitler restituant aux Allemands la grandeur que le traité de Versailles leur a confisqué, en leur offrant l’Autriche, la Pologne, les pays Baltes, avant la Hollande, la Belgique, la France and so on – la liste serait trop longue pour ce post; c’est Staline « rendant » à l’URSS la Pologne et les pays Baltes après avoir tenté d’annexer la Finlande et avant de manger la Moldavie et de phagocyter l’Albanie, la Yougoslavie, la Roumanie, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie…

Ces prédations s’avèrent efficaces, dans un premier temps: Napoléon, Mussolini, Staline et Hitler ont été adulés par une partie de leur peuple, le plus violent, Hitler, ayant même été le plus aimé. Nul doute que si Marine LE PEN était élue le 24 avril, elle gagnerait à mettre en place un même narcissisme à deux« Tu m’aimes parce que je dis tout haut ce que tu penses, je t’aime parce que ta grandeur restaurée va assurer ma postérité ». On se demande donc ce que fera celle qui se présente désormais comme une gentille mamie confitures tout occupée à gâter ses chats, quand le jour viendra d’affronter de vrais fauves, Poutine en particulier. On peut penser qu’elle ne s’opposera pas sérieusement à lui, au vu des liens étroits qu’ils ont tissés. Elle pourrait même être tentée de jouer cette carte de la grandeur retrouvé, par association :  on commence par crier « On est chez nous », on finit par s’installer chez les autres…

Et toujours l’autocrate populiste se targue d’être fils ou fille du peuple: Staline, Hitler, Poutine, Le Pen, c’est toujours la même rengaine, je suis des vôtres, je vous défends contre les forces de l’étranger et de l’argent, je suis le peuple. Le peuple n’existe qu’aux moments brûlants de l’Histoire – révoltes, refus d’occupation, célébration de victoires : il est le reste du temps le levier des dictateurs, des terroristes et des nationaux-populistes. Dans les pays libres, il est une addition de citoyens souverains qui, espérons-le, ne se tromperons pas dimanche prochain.

Looking forward to April 24…

With its lies and dead ends, Vladimir Putin’s dirty war in Ukraine is a textbook case of national populism. After flattering his people by reminding them of his greatness and the past extent of his empire, an autocrat wants to reach new heights of popularity by starting a new war to “offer” the same people a New Victory. This mirror narcissism – ‘You love me because I am strong, I love you because you are great’ – usually works well until the first defeats herald the collapse.Grozny was burned to the ground, and Aleppo was martyred consecutively during the second Chechen war and the Syrian civil war, and Georgia was amputated; the new tsar is bringing back lost territories from the former tsarist or Soviet empire to lay them at his people’s feet.

This obscene contract is sure to be a success in history: without comparing the incomparable, it is Napoleon “offering” to the French people a third of Europe, more than Louis XIV and Charlemagne combined, by putting his brothers and sisters on the throne; it is Mussolini “giving back” to the Italians Libya and Tunisia that the Roman Empire controlled, before parts of Somalia, Ethiopia and Eritrea; it was Hitler restoring to the Germans the greatness that the Treaty of Versailles had confiscated from them, by giving them Austria, Poland, the Baltic States, before Holland, Belgium, France and so on – the list would be too long for this article; it was Stalin who “gave back” Poland and the Baltic States to the USSR after having tried to annex Finland and before eating Moldavia and swallowing Albania, Yugoslavia, Romania, Bulgaria, Czechoslovakia…

These predations proved effective at first: part of their people adored Napoleon, Mussolini, Stalin, and Hitler, the most violent, was even the most loved. There is no doubt that if Marine Le Pen wins the presidential election on 24 April, she would like to implement the same ‘two part’ narcissism. “You love me because I say out loud what you dare not admit. I love you because your restored greatness will ensure my posterity”. So one wonders what the woman who now presents herself as a sweet grandma with jams, busy spoiling her cats, will do when the day comes to face real beasts, Putin in particular. One can imagine that she will not seriously oppose him, given the close ties they have forged. She could also lead to play the greatness card again, by association: you start by shouting “This is your home” in other people’s homes.


And always the populist autocrat boasts of being the son or daughter of the people: Stalin, Hitler, Putin, Le Pen, it’s always the same tagline, I am one of you, I defend you against the forces of money, I am the people. The people only exist at the most burning moments of history – revolts, refusal of occupation, the celebration of victories: for the rest, they are the lever of dictators, terrorists, and national populists. In free countries, it is a sum of sovereign citizens who, let us hope, will not be mistaken next Sunday (translation : Klara BUDA)

Go to Top