Dans la rentrée littéraire 2022: Emma BECKER

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Dans son numéro 2611 daté du 25 août 2022, LE POINT a publié un article de Claude ARNAUD intitulé « Rencontres à l’horizontale » dédié au dernier roman de Emma BECKER, L’inconduite, (Albin Michel). Pour découvrir l’amorce de ce « papier »… Et son texte intégral

                                                                                               (Ph. M.

Pourquoi Dieu n’est qu’un faux-nez dans l’assassinat manqué de Salman RUSHDIE

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Le partisan zélé du régime clérical iranien qui a tenté d’assassiner Salman RUSHDIE, alors qu’il

Hadi Matar, 24 ans, l’auteur présumé de l’attaque au couteau contre Salman RUSHDIE. (AP Photo/Gene J. Puskar)

participait à une rencontre dans l’Etat de New York, ce 12 août 2022, en est une nouvelle preuve : la religion n’est qu’un prétexte dans l’affaire  des Versets sataniques (1989), le roman qui a valu à l’écrivain d’origine indienne de vivre plus de dix ans durant sous haute protection policière, en changeant sans cesse de domicile. La copieuse récompense promise alors par l’ayatollah Khomeiny à  qui attenterait à sa vie ou à celle de ses éditeurs, portée en 2012 à 3,3 millions de dollars, n’était  pas destinée à contrer le « propos » d’un roman évoquant l’existence des versets que le Diable aurait soufflé au Prophète dans un moment de faiblesse, par ailleurs largement attesté, mais à imposer l’Iran, au sortir de l’épuisante guerre que l’Irak de Saddam Hussein lui avait imposée, comme le leader spirituel du monde musulman – une opération qui atteignit son but, jusqu’au réveil islamiste d’une partie de l’Islam sunnite. De même aujourd’hui, ce n’est pas le contenu du roman de Rushdie qui est visé  – l’assassin a reconnu n’en avoir lu que quelques pages et son geste, à rebours de ses intentions, en a relancé spectaculairement les ventes –, mais bien l’accord sur le nucléaire iranien que Téhéran et les USA pourraient à nouveau signer, au

L’ayatollah Khomeini (Guetty image).

grand dam des ultras du régime bigot chiite, qui multiplient dès lors les menaces physiques contre des personnalités politiques vivant sur le sol américain. Dieu, dont le seul génie attesté aura toujours été de ne jamais rien dire et de ne surtout pas se manifester, n’est à nouveau qu’un faux-nez, un Pinocchio barbu que des ventriloques de tout bord s’appliquent depuis toujours à faire parler, pour notre malheur.  Ayant montré son humour à peine avait-il recouvré ses esprits, RUSHDIE a quelque chose à dire, lui : son relativisme ironique semble plus vivable que les  certitudes des faux prophètes au regard de tueur.

Musanostra montre la bibliothèque de Claude ARNAUD

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Dans son numéro 30, daté de l’été 2022, la revue des lettres et des arts corses MUSANOSTRA a proposé à Claude ARNAUD de commenter sa bibliothèque. Et voici le  résultat…

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Un entretien avec Claude ARNAUD dans QUI

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Dans son numéro 4, daté de l’été 2021, la magazine quadrimensuel corse QUI a publié un entretien avec Claude ARNAUD mené par Marie-France BERENI-CANAZZI autour de l’identité corse et de la littérature. Pour découvrir cette interview:      Page 1. Page 2. Page 3. Page 4. Page 5. Page 6. Page 7Page 8.   Page 9

Pour découvrir le sommaire de ce numéro de QUI

La mort du grand Pietro CITATI

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(DUKAS/GAMMA/EYEDEA)

Le grand essayiste italien Pietro CITATI est mort, ce 28 juillet 2022, dans sa résidence toscane. Claude ARNAUD lui rend hommage sur le site du POINT en ces termes:  » C’est un grand essayiste, un vrai Européen et un incroyable érudit qui vient de mourir en Toscane à 92 ans. Né à Florence en 1930 dans une famille de la noblesse sicilienne, Pietro CITATI  aura dédié sa vie aux auteurs les plus marquants de notre culture – Tolstoï, Kafka, Goethe, Proust, Leopardi, Baudelaire, Manzoni. Non seulement il s’emparait de leur vie, dans ce qu’il se refusait à appeler des biographies, mais il revivait leurs tourments, s’immisçait dans leur conscience, réécrivait à sa façon leurs livres, devenait littéralement eux, des années durant.

Étrangère aux critères universitaires, l’érudition de CITATI était gourmande et joyeuse. D’emblée, elle captait l’attention par sa suavité – il n’a pas consacré par hasard un essai à La voix de Shéhérazade. On croyait entendre la sienne en le lisant, tant sa langue était apte à saisir, par son exceptionnelle fluidité, les allers et retours d’une conscience et les aléas d’une vie. Nourri d’une mythologie qui reste vivante en Italie, CITATI aimait plus que tout les métamorphoses des héros qu’il ressuscitait, qu’ils soient réels (Alexandre le Grand), fictifs (Ulysse dans La Pensée chatoyante) ou divins (La Lumière de la nuit). Sereines, puissantes, lumineuses, ses idoles régnaient dans le ciel des Idées comme le Jupiter d’Ingres, tour à tour terrible et doux : « Il s’identifie toujours à des personnages qui s’identifient à leur tour à l’univers », disait de lui Italo Calvino.

Pour découvrir certains articles non publiés…

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Certains des articles de Claude ARNAUD n’ont pu être publiés cette année par la Presse, Le Point en particulier. Pour découvrir ceux qu’il a consacré à :

*Une sortie honorable, publié chez Actes sud, le roman d’Eric Vuillard, prix Goncourt 2017 pour L’Ordre du jour.

*De la liberté, aux Editions du Sous-Sol, le dernier essai de l’Américaine Maggie Nelson, déjà l’auteure de Bluets et de Jane, un meurtre

*L’Apocalypse heureuse, le roman de l’excellent écrivain belge Stéphane LAMBERT, aux éditions ARLEA

A Pristina, au Kosovo…

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Le 7 juin 2022 à midi, Claude ARNAUD a inauguré à PRISTINA, capitale du KOSOVO, la 22° foire du livre. Il a présenté le lendemain  l’édition albanaise du Mal des ruines, son récit consacré à la CORSE, sous le titre « Dhembja e Rrënojave »,  publié par les éditions BUZUKU dans une traduction de Mehdi HALIMI. Il a reçu le prix du meilleur écrivain étranger de cette 22ème foire. Pour découvrir le catalogue francophone de la maison BUZUKU

En attendant le 24 avril / Looking forward to april 24…

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Avec ses mensonges et ses impasses, la sale guerre engagée par Vladimir POUTINE en Ukraine est un cas d’école éclairant les ressorts du national-populisme. Après avoir flatté son peuple en lui rappelant sa grandeur et l’étendue passée de son empire, un autocrate veut atteindre des sommets de popularité en engageant une nouvelle guerre afin d' »offrir » à ce même peuple une nouvelle victoire. Ce narcissisme en miroir – « Tu m’aimes parce que je suis fort, je t’aime parce que tu es grand« , – fonctionne généralement bien, jusqu’aux premières défaites annonciatrices de l’effondrement. Qu’importe que Grozny ait été rasée durant la seconde guerre de Tchétchénie, la Géorgie amputée, Alep martyrisée lors de la guerre civile syrienne,  le nouveau tsar arrache avec les dents des territoires perdus de l’ex-Empire tsariste ou soviétique pour les déposer aux pieds de son peuple. Ce contrat obscène est assuré d’un succès certain, en Histoire : sans comparer l’incomparable, c’est Napoléon « offrant » au peuple français un tiers de l’Europe,  plus que Louis XIV et Charlemagne réunis, en mettant sur le trône ses frères et soeurs; c’est Mussolini « rendant » aux Italiens la Libye et la Tunisie que contrôlait l’Empire romain, avant une partie de la Somalie, l’Ethiopie et l’Erythrée; c’est Hitler restituant aux Allemands la grandeur que le traité de Versailles leur a confisqué, en leur offrant l’Autriche, la Pologne, les pays Baltes, avant la Hollande, la Belgique, la France and so on – la liste serait trop longue pour ce post; c’est Staline « rendant » à l’URSS la Pologne et les pays Baltes après avoir tenté d’annexer la Finlande et avant de manger la Moldavie et de phagocyter l’Albanie, la Yougoslavie, la Roumanie, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie…

Ces prédations s’avèrent efficaces, dans un premier temps: Napoléon, Mussolini, Staline et Hitler ont été adulés par une partie de leur peuple, le plus violent, Hitler, ayant même été le plus aimé. Nul doute que si Marine LE PEN était élue le 24 avril, elle gagnerait à mettre en place un même narcissisme à deux« Tu m’aimes parce que je dis tout haut ce que tu penses, je t’aime parce que ta grandeur restaurée va assurer ma postérité ». On se demande donc ce que fera celle qui se présente désormais comme une gentille mamie confitures tout occupée à gâter ses chats, quand le jour viendra d’affronter de vrais fauves, Poutine en particulier. On peut penser qu’elle ne s’opposera pas sérieusement à lui, au vu des liens étroits qu’ils ont tissés. Elle pourrait même être tentée de jouer cette carte de la grandeur retrouvé, par association :  on commence par crier « On est chez nous », on finit par s’installer chez les autres…

Et toujours l’autocrate populiste se targue d’être fils ou fille du peuple: Staline, Hitler, Poutine, Le Pen, c’est toujours la même rengaine, je suis des vôtres, je vous défends contre les forces de l’étranger et de l’argent, je suis le peuple. Le peuple n’existe qu’aux moments brûlants de l’Histoire – révoltes, refus d’occupation, célébration de victoires : il est le reste du temps le levier des dictateurs, des terroristes et des nationaux-populistes. Dans les pays libres, il est une addition de citoyens souverains qui, espérons-le, ne se tromperons pas dimanche prochain.

Looking forward to April 24…

With its lies and dead ends, Vladimir Putin’s dirty war in Ukraine is a textbook case of national populism. After flattering his people by reminding them of his greatness and the past extent of his empire, an autocrat wants to reach new heights of popularity by starting a new war to “offer” the same people a New Victory. This mirror narcissism – ‘You love me because I am strong, I love you because you are great’ – usually works well until the first defeats herald the collapse.Grozny was burned to the ground, and Aleppo was martyred consecutively during the second Chechen war and the Syrian civil war, and Georgia was amputated; the new tsar is bringing back lost territories from the former tsarist or Soviet empire to lay them at his people’s feet.

This obscene contract is sure to be a success in history: without comparing the incomparable, it is Napoleon “offering” to the French people a third of Europe, more than Louis XIV and Charlemagne combined, by putting his brothers and sisters on the throne; it is Mussolini “giving back” to the Italians Libya and Tunisia that the Roman Empire controlled, before parts of Somalia, Ethiopia and Eritrea; it was Hitler restoring to the Germans the greatness that the Treaty of Versailles had confiscated from them, by giving them Austria, Poland, the Baltic States, before Holland, Belgium, France and so on – the list would be too long for this article; it was Stalin who “gave back” Poland and the Baltic States to the USSR after having tried to annex Finland and before eating Moldavia and swallowing Albania, Yugoslavia, Romania, Bulgaria, Czechoslovakia…

These predations proved effective at first: part of their people adored Napoleon, Mussolini, Stalin, and Hitler, the most violent, was even the most loved. There is no doubt that if Marine Le Pen wins the presidential election on 24 April, she would like to implement the same ‘two part’ narcissism. “You love me because I say out loud what you dare not admit. I love you because your restored greatness will ensure my posterity”. So one wonders what the woman who now presents herself as a sweet grandma with jams, busy spoiling her cats, will do when the day comes to face real beasts, Putin in particular. One can imagine that she will not seriously oppose him, given the close ties they have forged. She could also lead to play the greatness card again, by association: you start by shouting “This is your home” in other people’s homes.


And always the populist autocrat boasts of being the son or daughter of the people: Stalin, Hitler, Putin, Le Pen, it’s always the same tagline, I am one of you, I defend you against the forces of money, I am the people. The people only exist at the most burning moments of history – revolts, refusal of occupation, the celebration of victories: for the rest, they are the lever of dictators, terrorists, and national populists. In free countries, it is a sum of sovereign citizens who, let us hope, will not be mistaken next Sunday (translation : Klara BUDA)

Sur « Nom » de Constance DEBRE…

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Le jeudi 14 avril 2022, LE POINT a publié un article de Claude ARNAUD au sujet de « Nom », aux édtions STOCK, le quatrième roman de Constance DEBRE. Pour découvrir ce papier

Arthur Dreyfus chronique avec enthousiasme « Juste un corps » sur Radio-Canada

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Ce 12 avril 2022, dans l’émission « plus on est de fous, plus on lit! » sur Radio Canada, Arthur DREYFUS a chroniqué avec enthousiasme « Juste un corps » devant les micros de Marie-Louise ARSENAULT . Après avoir commenté six minutes durant le résultat du première tour de la Présidentielle, l’auteur du « Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui«  (2011, POL) revient sur ce livre, qu’il situe à mi-chemin de l’essai et de l’autobiographie. Pour écouter cette « Actualité culturelle à Paris avec Arthur DREYFUS »

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