Claude Arnaud
CLAUDE ARNAUD est né dans les livres (frères papivores, mère épistolière, grand-mère écrivain régionaliste). Il lit ses premiers romans à 10 ans, entre deux biographies de dictateur, et dévore à 14 l’oeuvre de GIDE.
Il travaille comme offsettiste dans une imprimerie militante – odeurs inoubliables d’encre -, et collabore de 1977 à 83 à CINEMATOGRAPHE, mensuel dirigé par Jacques FIESCHI, tout en suivant des études de lettres à l’Université de Vincennes, AVEC POUR PROFESSEURS HELENE CIXOUS, JEAN-PIERRE RICHARD, LUCETTE FINAS…. Son sujet de maîtrise, LES VAUTRINS, consacré au fabuleux bandit balzacien, protecteur de Rastignac et Rubempré, tour à tour évêque, bagnard, homme d’affaires et proxénète, affirme ce qui sera un de ses grands motifs d’inspiration : la pluralité du moi. (Maitrise disponible à la bibliotheque J. seebacher de l’université Paris-DideRot, cf. p. 37 du document)
( PhotOmaton/CA)
Il écrit alors une pièce sur les pouvoirs rédempteurs de l’amour, avec Bernard MINORET, LES SALONS, qui sera publiée en 1985 chez J.-CL. Lattès et JOUée l’année suivante par Madeleine RENAUD : ce sera la dernière pièce créée par l’actrice fétiche de Samuel BECKETT et de Marguerite DURAS.
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(Ph. Ph Matsas/Opale)
Puis CLAUDE ARNAUD fait paraître, en 1988, à la veille du Bicentenaire de la Révolution française, une biographie de CHAMFORT, accueillie avec enthousiasme (prix Fénéon, prix de l’essai de l’Académie française, prix Léautaud), et vite publiée en POCHE (PLURIEL): après avoir inspiré des penseurs aussi divers que NIETZSCHE, CAMUS et CIORAN, le moraliste des Lumières s’impose aussi comme l’un des penseurs de la Révolution, et le témoin aigu de ses dérives.
Pour en savoir plus, aller à la page « chamfort », ou a l’une de ses sous-pages…
(ph. : Ulf Andersen/Gamma)
Il part ensuite comme résident à la Villa Médicis, à Rome, en 1989 et 1990, et publie en 1994 son premier roman, LE CAMÉLÉON, aux éditions Grasset, qui obtient le prix Femina du premier roman. La même année, la bourse de la Villa Médicis Hors-les-Murs lui est attribuée pour des portraits de ville, qui inspireront babel 1990.
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(Ph.: John Foley/ Opale)
Le second roman que CLAUDE ARNAUD publie, LE JEU DES QUATRE COINS, sort chez Grasset en septembre 98, mais sa vision désenchantée de l’homosexualité déroute.
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En réaction, il esquisse un roman picaresque sur la guerre des sexes, OESTROGENE, et publie après quatre ans de recherches une biographie de COCTEAU (864 p.) en 2003 chez Gallimard. Le livre rencontre un vrai succès critique et public (5 réimpressions) et redonne à l’auteur de THOMAS L’IMPOSTEUR sa vraie place au coeur du XX° siècle.
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Il reçoit en 2004 la bourse Cioran pour QUI DIT JE EN NOUS ?, un essai sur le thème de l’identité qui sort chez Grasset en août 2006, qui reçoit le prix FEMINA de l’Essai la même année. L’ouvrage sort dans la collection de poche PLURIEL/HACHETTE en juin 2008.
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(Ph.: Hannah/Opale)
En avril 2008, CLAUDE ARNAUD publie BABEL 1990 en collection de poche FOLIO/GALLIMARD (collection Folio/Senso, inédit), trois portraits de villes précocement mondialisées et « métissées » – ROME, SAINT-PETERSBOURG, NEW YORK, qui sont encore trois réflexions sur l’identité, COLLECTIVE CETTE FOIS.
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En août 2010, il publie aux éditions GRASSET QU’AS-TU FAIT DE TES FRERES ?, roman de formation et de génération, repris en club par le Club du Grand livre du mois. Reçu par avec enthousiasme par la critique, le livre termine finaliste de la plupart des prix de la rentrée. Il finit par recevoir le prix Jean-Jacques ROUSSEAU 2011 et paraît en Livre de Poche en août 2012.
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Il poursuit son auto-roman de formation en publiant en août 2012 BREVES SAISONS AU PARADIS, toujours aux éditions Grasset. SELECTIONNE PAR LE JURY DU PRIX MEDICIS 2012, CE ROMAN PARAIT EN LIVRE DE POCHE EN JANVIER 2013. Pour en savoir plus…
en septembre 2013, CLAUDE ARNAUD signe un essai intitulé PROUST CONTRE COCTEAU qui revient sur la relation extraordinairement riche et complexe que les deux écrivains entretinrent, de 1910 à 1922.
Pour en savoir plus, rejoindre la page consacrée a cet essai…
QUI RESSORT EN COLLECTION DE POCHE, CHEZ ARLEA, EN FEVRIER 2017…
JE NE VOULAIS PAS ÊTRE MOI, LE TROISIEME ET DERNIER TOME DE SON AUTO-ROMAN DE FORMATION, SORT AUX EDITIONS GRASSET LE 13 JANVIER 2016. Pour decouvrir les reactions à ce livre en france… et a l’étranger…
(Photo: Loiseleur)
« PORTRAITS CRACHES » , une rêverie autour du portrait litteraire, paraît le 14 septembre 2017, chez Robert laffont, DANS la collection « bouquins ». DEcouvrir l’accueil fait à ce livre..
*LE 13 JANVIER 2021, CLAUDE ARNAUD PUBLIE UN RECIT, TOUJOURS AUX EDITIONS GRASSET, LE MAL DES RUINES, OU IL REVIENT SUR L’HISTOIRE TOUR A TOUR JOYEUSE ET TRAGIQUE DE SA FAMILLE A TRAVERS LA CORSE, L’ÎLE OU OU ELLE S’ENRACINE. LE LIVRE RECOIT LE PRIX DU MEMORIAL D’AJACCIO, ET VAUT À CLAUDE ARNAUD LE PRIX HENRI GAL DE L’ACADEMIE FRANCAISE POUR L’ENSEMBLE DE SON OEUVRE. IL EST AUSSI FINALISTE DU PRIX PRINCE PIERRE DE MONACO.
*Le 6 janvier 2022 paraît dans la collection « Traits et Portraits », dirigée par Colette FELLOUS aux Editions du Mercure de France, JUSTE UN CORPS. Dans ce récit plus qu’intime, Claude ARNAUD donne la parole, non à sa mémoire, comme dans sa trilogie autobiographique (Qu’as-tu fait de tes frères?, Brèves saisons au paradis, Je ne voulais pas être moi), mais à son corps.
*CLAUDE ARNAUD a aussi travaillé pour le cinéma…
et IL A contribué à de nombreuses publications…
Il a publié textes et livres sous son nom, mais aussi ceux de claude arnulf, pierre arnulf et andréa u. dulac.
POUR TROUVER LES LIVRES qu’il a publié, au format papier aussi bien que numérique, chez GRASSET…
CHEZ GALLIMARD… OU dans les librairies...
…OU DANS LE CATALOGUE DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE…
23 comments
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juste pour dire … « Qu’as-tu fait de tes frères? » m’a touchée.
Bonjour Monsieur
Je voulais simplement savoir si le salon de lecture prévu à la BnF (en janvier 2010, je crois) a finalement eu lieu. Ce salon de lecture est décrit dans la publication Chroniques de la BnF (me semble-t-il) comme un dialogue entre vous et Patrick Modiano au sujet de ses photographies préférées, qui allaient être projetées au cours de la séance. Je prépare actuellement un numéro de revue universitaire sur « Modiano et l’image » et il me serait très utile de savoir ce cette rencontre a véritablement eu lieu ! J’ai des doutes, car ce grand écrivain n’aime pas trop paraître en public.
Merci beaucoup de votre aide
DC
Non, Patrick M s’est décommandé au dernier moment, comme il le fait presque toujours!
Bien cordialement
CA
Bonjour,
J’ai lu avec beaucoup de plaisir vos deux livres, Qu’as-tu fait de tes frères et Brèves saisons au paradis. J’ai votre âge, mais étais, jeune, provincial puis, lorsque parisien, dans un milieu professionnel technique, donc j’ai vécu à une certaine distance des milieux où vous avez évolué.
Bravo pour la richesse de votre vie (vos vies), et merci pour ces souvenirs.
Un simple détail : en cas de réimpression, veillez à corriger en « suis » le « suit » en haut de la page 64.
Cordialement,
Patrick
Merci pour votre réaction, Patrick, j’ai bien conscience d’avoir eu de la chance, en naissant à Paris à une époque où la plupart des portes étaient entrouvertes, et si je peux donner à qui me lit l’impression d’avoir vécu de la même façon, par procuration, je suis heureux, comme si j’étais parvenu à redistribuer mes privilèges, des années plus tard.
Je ne manquerais pas de corriger la faute que vous me signalez dans la future édition de poche…
Bien à vous
Claude
Bonjour Claude,
Je viens de finir l’instant Qu’as-tu fait de tes frères et la première chose que je me suis empressée de vérifier si vous étiez toujours en vie…. je suis soulagée.
Votre livre m’a beaucoup émue même si je ne partage rien avec vous, ni d’un point de vue familial, ni de cette époque: ni frères et sœurs et née dans les années 80 en Tchécoslovaquie mais je vous envie à la fois la liberté que vous avez connue et qui me paraît être un monde tellement lointain et la richesse des relations qu’on peut tisser avec une fratrie… j’ai touché du doigt un peu les deux à travers ce roman.
Bonne continuation à vous (et pour nous)
Bien cordialement,
petra
Merci de vous faire du souci, Petra, oui, je suis bien encore en vie, en tout cas provisoirement, et merci pour vos encouragements.
Je suis très heureux que le livre vous ai touché, en découvrant à quel point votre expérience a différé de la mienne, c’est la preuve que j’ai réussi à rendre public, sinon universel, ce qui relève du plus intime, c’est le le compliment le plus précieux, pour moi.
Bien à vous
J’aimerais revenir sur ton livre « Qu’as tu fait de tes frères ». Je l’ai lu d’un trait, il y a déjà pas pal de temps !
C’est un livre très touchant. Je ne pensais pas que tu avais eu une vie aussi trépidante à Paris. J’ai adoré quand tu parles de mon grand père Charles, c’est tellement lui ! J’ai aimé tes souvenirs avec mon frère Stéphane à Ste Lucie car je n’ai pas connu ni cette époque, ni vous 2 à cet âge.
Tout ça pour dire que j’ai adoré le contenu, le style, cette vie en famille et ta vie à Paris. En plus, il y a tellement de tabous dans cette famille !!! J’ignorais un tas de choses que j’ai appris grâce à toi.
Il faut que je lise la suite ….
Bises de Corse (Delphine)
Merci pour ton message si chaleureux, Delphine, il m’a fait très plaisir, je sais très bien que tout le monde, dans notre famille, n’a pas réagi aussi bien que toi devant ce livre – je ne parle évidemment pas de Béatrice, qui n’a pas peur du « qu’en dira-t-on », ou de Stéphane qui, je crois, a apprécié les évocations de nos merveilleux étés d’enfant à Ste Lucie. Si j’ai écrit ces pages, c’est dans le but de montrer, aussi, ce que la Corse peut avoir de merveilleux, à travers cette antique habitude de garder ses malades et ses fous avec soi, en liberté – que certains ne voient là qu’une façon de désigner notre famille comme un vivier de malades m’a rendu triste.
Mais je suis sûr qu’avec le temps, ces pages, qui ont beaucoup plu ici, sur le continent, plairont aussi dans l’île.
[…] rééditer deux romans de Jean Cocteau et, pour la seconde, de publier le magnifique essai que Claude Arnaud consacre au parallèle créatif entre deux génies des lettres françaises ; puisqu’il est donc […]
Je suis libraire à Bastia et organisatrice d’un petit festival littéraire à Penta Di Casinca, SCRITTI ISULANI, festival des écrivains insulaires, les 13 et 14 août, (site officiel de la commune).
Nous serions très honorés si vous acceptiez une invitation pour l’édition 2014.
Amicalement
Françoise Ducret.
Bonjour,
Je me permets de vous contacter car j’ai lu votre magnifique livre sur la relation entre Proust et Cocteau et votre livre est passionnant.
Je m’occupe de la Librairie Ephémère du collège / lycée / prépa Saint Jean de Passy à Paris 16ème (+ 2 000 élèves et autant de Parents lecteurs).
La Librairie ouvre ses portes pour le Marché de Noel le samedi 7 décembre prochain. Ouverte au Public, elle connaît chaque année un grand succès grâce à sa sélection et les auteurs qui viennent dédicacer.
Nous serions ravis de vous accueillir pour une séance de dédicaces d’une ou deux heures en fonction de votre agenda.
Pensez-vous que cela soit possible ?
Vous pouvez me contacter par email.
J’espère que vous pourrez donner une suite favorable à mon invitation.
Bien à vous.
Carole Adoue
Bonjour Claude Arnaud, j’espérai vous rencontrer dimanche dernier lors du Séminaire de la Règle du Jeu : Cocteau est Immortel ! Je viens d’exposer sur les instances du Ministère des Affaires Etrangères à Hong Kong – City Hall à l’occasion du Cinquantenaire de la disparition du Poète Jean Cocteau et publié aux éditions French May. Je vous ai lu et je serai honoré de vous rencontrer pour échanger sur le Poète. Je vous souhaite une agréable journée David Alouane
Bonjour, je serai du Séminaire de la Règle du jeu qui se tient dimanche prochain, le 20,
si jamais vous y êtes aussi, on pourrait se parler. Bien à vous. CA
Monsieur Arnaud,
je passe par les commentaires publics pour vous poser ma question, je n’ai pas réussi à trouver le moyen d’envoyer un message privé sur votre site.
Je viens de terminer un mémoire sur Jean Cocteau qui doit beaucoup à votre biographie. J’en ai imprimé un exemplaire pour vous, je souhaitais vous l’envoyer, en témoignage de reconnaissance pour l’aide précieuse fournie par votre biographie, et éventuellement dans l’espoir d’avoir votre avis sur ce travail qui à ma connaissance n’avait jamais été fait avant (l’étude de la convergence du nietzschéisme et des influences ésotériques et para-religieuses dans l’œuvre de Cocteau).
Seriez-vous d’accord pour m’envoyer par mail une adresse postale où je puisse vous adresser ce mémoire ?
Bien cordialement,
A.B.
Merci pour votre message, votre mémoire est remarquablement pensé, je ne suis pas toujours d’accord avec ses conclusions, mais il m’a impressionné pour sa pertinence, de bout en bout, je vous en dis plus par un mail à votre adresse.
Bien à vous
Claude Arnaud
Monsieur,
J’ai l’intention d’offrir à ma sœur (spécialiste de la pensée de Jean Cocteau, ayant effectué son doctorat il y a déjà presque 15 ans…) votre beau livre « Proust contre Cocteau ».
Puis-je vous demander de me faire parvenir par mail une adresse postale pour une éventuelle précieuse dédicace ?
Bien à vous.
ALC
Je viens de découvrir vos livres par hasard…..Je veux tout lire de vous.
J’étais jeune étudiant québécois en 67-68 à Paris et vous m’avez ravivé des souvenirs
incroyables. Je vous souhaite santé et longue vie heureuse. Au plaisir de vous voir un
jour à Montréal. Serge
Merci pour votre message! Mon but était bien, en écrivant Qu’as-tu fait des tes frères? ( car je suppose que vous « sortez » de ce livre là) de réveiller cette époque, pour tous ceux qui l’avaient vécus, et peut-être encore plus pour celui ou celle qu’ils étaient alors, et qui n’y a pas survécu, sinon par la mémoire, et plus encore peut-être par ces mille souvenirs sensibles qui dorment en nous, mais qu’un lieu, un récit, parfois même une odeur ( ça pourrait être celle des lacrymogènes ou hashish marocain, en l’occurrence), suffit à ressusciter. Je suis très heureux si j’y suis parvenu, et le serai plus encore d’en parler avec vous, si l’occasion d’aller à Montréal se présente à moi!
En vous souhaitant d’autres bonnes lectures…
Chaleureusement Claude Arnaud
j’avais lu il y a 3 ans votre CHAMFORT et je m’y replonge à nouveau, sachant qu’on ne lit jamais deux fois le même livre.
Votre livre est d’une richesse incroyable sur la 2ème moitié du XVIII ème siècle et la profondeur que vous révélez chez Chamfort dont je n’avais lu que les « Maximes » est passionnante d’autant que rien ne date et tout pourrait se transposer à aujourd’hui.
Chamfort et l’ancien régime, Chamfort et la révolution…. l’homme du ressentiment, vos comparaisons avec Nietzsche… tout cela est passionnant, magnifiquement documenté et je m’y plonge comme dans un thriller dont on ne voudrait pas connaître la fin.
Du coup j’ai aussi découvert votre biographie et votre oeuvre si riche.
Merci pour tous ces cadeaux
Avec ma vive admiration.
Dominique de Talancé
Un grand merci pour votre enthousiasme, et votre générosité, cela me donne de la force pour finir de relire le bref livre sur la Corse que je dois publier en janvier.
Avec toute ma gratitude! Claude ARNAUD
Cher Claude,
Jai eu l’occasion d’entendre que du bien de votre ami Iansiti et j’aimerai échanger avec vous concernant la biographie de Cocteau que vous avez publié, notamment au sujet de Paul Morihien,
Bien à vous,
Jordan Derrien
Bonjour, Jordan, vous pouvez me poser vos questions!