Le Caméléon : la quatrième de couverture
Que se passerait-il si l’être le plus flottant et le plus indécis rencontrait le pays de toutes les certitudes ? Si, en 1976, un adolescent genevois, enfant névrosé d’une Suisse prospère, partait pour l’Albanie rouge suivre une cure de réalité où, à l’épreuve des faits, il guérirait de son mal d’être ? Deviendrait-il un adulte quand le doute sur soi est interdit par décret ? Ce serait une fable, et des plus surprenantes. Alors que la capitale albanaise Tirana, s’apprête à recevoir le congrès des partis frères, dans une débauche de propagande et de complots, Paul, ce candide au pays de Staline, découvre un monde hermétiquement clos. Dans ce qui était le territoire le plus mystérieux du monde, on croise l’héritier vicieux d’une dynastie féodale, un médecin persuadé d’être essentiel à l’humanité, une archéologue prête à échanger sa beauté contre la liberté.
Le roman de Claude Arnaud est une comédie où l’on grince des dents, l’utopie d’un Etat qui rêva d’être seul au monde, un conte où les fées ont la moustache de Staline. On rit parce que cela ressemble à la Syldavie chère à Tintin. On frémit parce que c’est aussi l’histoire de nos folies.
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